Le terme relaxation a été largement galvaudé par une image commerciale, entre massages et parfums d'encens, bien éloignée de ce qui se passe dans le milieu des professionnels de la santé mentale, où elle entre dans le cadre officiel des psychothérapies.

 

 

La relaxation psychothérapique est une thérapie à médiation corporelle et d'inspiration psychanalytique.

 

 

Elle s'articule autour du corps, des sensations qui vont mobiliser une problématique jusque là refoulée et qui va pouvoir se traduire en mots.

 

Ce corps enferme en lui, une grande partie des secrets de notre fonctionnement mental.

 

La psychothérapie de relaxation, par rapport aux psychothérapies verbales, tire son originalité de sa méthodologie spécifique en plusieurs points :

 

•  La concentration mentale est centrée d'abord sur le corps (observer, sentir).

 

•  La parole du relaxateur est inductrice et révélatrice de symboles corporels.           

 

•  Le relaxateur touche son patient et ce toucher est lui aussi inducteur, créateur de sensations, jusque là verouillées dans un corps réceptacle et qui n'ont pas pu être élaborées psychiquement.

 

• Enfin le face-à-face se fait dans la situation du divan/fauteuil.

 

La première sensation recherchée est la sensation d'apaisement, à la fois psychique et physique.

 

Mais au-delà de cette détente, la relaxation, à partir du transfert, va révéler le corps imaginaire et une communication archaïque, car les tensions et les sensations trouvent leur origine dans l'histoire de la construction somatopsychique du sujet. 

 

 

La relaxation n'est pas complice du clivage

corps/psyché   Yves Ranty